La joie et la fin du monde
«Je me demande si on a le droit de jouer une dernière partie de skip-bo entre amis en riant, dans le salon, pendant que les flammes ravagent le grenier.»
C'est moi qui décide
«Je peux me barrouetter d’un bord pis l’autre de l’océan. Je peux travailler ou vivre dans le désert, en campagne ou sur le bord de la mer. The world is my oyster pis j’ai deux shuckers dans les mains.»
Le culte du corps parfait au pays de la pizza
« Le message c’est donc : mange, pis mange beaucoup, pis mange avec appétit, pis prend un verre de vin avec ça, mais jamais oh grand fucking jamais ait un petit bourrelet qui dépasse, or else. »
Récit d'un retour
«Si on mourn pas ce qu’on a perdu – parce qu’on a tous perdu quelque chose, à part genre Jeff Bezos à marde et autres milliardaires sans âme – on aura pas la force de lutter pour reconstruire un monde meilleur, après sa chute. Et dieu sait qu’il y en a en masse, d’la job! La révolution des dernières semaines, c’est la pointe de l’iceberg. Ça va nous prendre toute notre petit change, toute notre courage, pour continuer de se battre pour contre les inégalités qui ont été révélées au grand jour à cause de la pandémie. Pis pour réinventer notre vie à nous, notre après, pour qu’elle fitte avec le monde nouveau, et avec les valeurs qui nous gonflent le chest d’importance.»
Je suis hypocrite
« Mais MON corps? MES plis? MES complexes? Soudainement, toutes mes belles valeurs, ma déconstruction de ma propre grossophobie, mon message d’acceptation de nous-mêmes peu importe de quoi on a l’air prennent le bord su’un esti de temps.»
T’auras pas l’air nounoune
«C’est ça qui se passe. Sur Internet, en politique, dans la vie. Pendant que des confident rich white men se prononcent haut et fort sur des sujets qui le touchent ni de près ni de loin, et dont ils ne pourront jamais comprendre complètement l’essence, ceux qui sont touchés se taisent… par peur d’avoir l’air nono. Ça devrait pas être de même.»
Noël triste
«Une boule d’angoisse, de tristesse et de nostalgie me serre le ventre des jours avant le fameux réveillon. C’est d’autant plus difficile à vivre que de toute part, des réseaux sociaux aux publicités dans le métro, on me bombarde de; «C’EST NOËL FAUT VRAIMENT ÊTRE DE BONNE HUMEUR PIS CÉLÉBRER PIS ÊTRE JOYFUL, SWING LA BACAISSE, AWAILLE.»
Je suis la poupée qui dit non
«Faque j’ai commencé à être crue, directe. À m’en aller par en avant avec comme outils dans mes poches mon habileté à communiquer, ma diplomatie pis mon courage. J’ai dit non à une job qui me rendait grise. J’ai dit non à moult amitiés qui me tiraient du jus. J’ai dit non à ma peur qui m’empêchait de réaliser mes rêves. J’ai dit non à ma culpabilité paralysante. J’ai dit non aux relations amoureuses qui me faisaient pas sentir on top of the world. J’ai dit non au jugement, le mien et celui des autres. J’ai dit non à ma petite voix qui me disait de me fermer la yeule.»
Le droit de rien crisser
«Suffit de taper les mots «self-care» et «productivity» dans un moteur de recherche pour voir où le bât blesse. Plein d’articles nous disent que le self-care, dans le fond, c’est le moteur, la clef, de la productivité. Basically; prends soin de toi pour mieux jouer ton rôle dans notre société de production, pour faire mieux rouler l’économie, pis plus vite. Pas pour devenir un meilleur humain, pas pour découvrir tes intérêts cachés, pas pour prendre le temps de penser, pas pour enjoy ton existence, pas pour juste te fucking reposer, nenon; pour que tu puisses produire plus. Fuck ça.»