Voyager toute seule, c’est pas juste pour les tough
«Y’a un saying que j’adore : Fear is ten feet tall and paper thin. Ça résume pas mal ce que je pense de partir seule. Avant le départ, on capote, on dort pas, la tête remplie de what if. Pis une fois sur place, usually, on se rend compte qu’on capotait pour rien, pis qu’on est capable d’handle les défis que la vie nous envoie. Pis qu’on est même capable de les apprécier, des fois.»
Les miettes
«Needy. J’hais ce mot, pis je pense qu’il a été inventé juste pour qu’on se ferme la boîte. What is being needy, pour vrai? Avoir besoin de basic human decency? Avoir besoin d’amour? Avoir besoin d’être en confiance? Avoir besoin de constance? Moi j’appelle ça… être un fucking humain.»
Visiter Rome (quand t’as pas une cenne)
«Pis ce qui rend la vie magique, ici, c’est de se perdre, de se promener, de découvrir les dédales de nouveaux quartiers pis de choisir un resto juste parce que vous le trouvez charmant, ou parce qu’après des kilomètres de marche sur les pavés tout-croches, vous avez envie d’une bonne bière ou d’un apérol spritz. C’est ça, la dolce vita.»
As is
«Je deviens verte de jalousie devant ceux qui aiment ça ~ pour de vrai ~ faire du jogging. Ceux qui tombent en amour avec les bonnes personnes. Ceux qui ont des parfaites beachwaves parce que leurs cheveux «sÈchEnt cOmMe ÇaAaaaa». Ceux qui obtiennent des jobs qui me feraient mourir de stress. Ceux qui ont des chiens. Ceux qui ont des BÉBÉS chiens. Ceux qui ont un partner de dimanche soir avec qui regarder des films qui font peur. Ceux qui ont pas peur des films qui font peur.»
Recommencer à zéro
«Quand j’attends sagement qu’un ami me traduise un échange, un menu ou des indications, ou qu’on m’explique comment exécuter une tâche aussi simple que d’acheter des bananes à l’épicerie, j’ai juste envie de crier : «PROMIS, GUYS. AU QUÉBEC, J’SUIS INTELLIGENTE. JE SAIS COMMENT ACHETER DES BANANES.»
Les petites victoires
«Qu’est-ce qui a changé? Je sais pas exactement. Mais, si j’ai un wild guess à prendre, je dirais que ce que j’ai maintenant que je n’avais pas avant, c’est simplement… du temps. Pour manger des pâtes, boire des aperols spritz, me lever tard pis vous achaler avec ça sur Instagram, sure. Mais, surtout, du temps pour contempler, apprécier, ressentir. Feeler les affaires au complet, quand ça va bien, mais aussi quand ça va mal.»
Coche oui, coche non
«Ça fait deux semaines que je suis arrivée en Italie, et j’ai eu des brunchs, des lunchs, des soupers, des apéros avec des filles que je ne connaissais ni d’Ève ni d’Adam, mais avec qui je me suis découvert de nombreux points en commun, notamment… l’envie de se faire des amies. Bin oui toé chose, semblerait que le désir d’appartenir à un groupe, de se faire aimer, c’est universel.»
La vie fâchée
«Comment on fait, alors, pour pas virer fous? Pour vivre, enjoy notre existence, être de bonne humeur, avoir des orgasmes, boire le vendredi soir, mettre des enfants au monde, manger avec appétit notre caccio e peppe? Comment on trouve un sens à ce qu’on fait si on travaille pas sur la première ligne pour Greenpeace ou Médecins sans frontière?»
L’arrivée au commencement
«J’avais pas encore exploré mon quartier (give me a chance, j’suis arrivée il y a 36 heures), mais en descendant les marches de mon appartement du millième étage, j’ai pensé: yo, l’univers (ou le karma ou jeezus ou whatever), si j’suis à la bonne place, please let me know.»
Le luxe de crisser son camp
«Internet regorge de blogueurs-voyage-lifestyle qui prétendent que la seule chose qui t’empêche de réaliser tes rêves, c’est toi-même. Ton bon vouloir. Ton guts. Que pour aller voir le monde, suffit de lacer tes souliers, de tout quitter pis de partir à l’aventure. Bullshit.»